CROIRE AU MONDE s’envisage comme une série de trois Interstices où l’œil de la caméra écrit son propre poème, enraciné dans l’expérience qu’un.e danseur.euse fait d’un lieu de nos quotidiens. Camille Téqui est très engagée dans la recherche en vidéo-danse. Laure Terrier immisce sa création en plein dans l’expérience quotidienne où se posent naturellement les questions de point de vue et de perception. Avec CROIRE AU MONDE , elles s’offrent un espace de réflexion et de mise en pratique pour amener autrement les spectateurs à la danse, à l’observation de l’espace et finalement au Sentir.
Ensemble, elles considèrent le lieu comme premier protagoniste dans son moment présent, traversé possiblement des actions et présences de ses
usagers. La danse ici vient se proposer à lui en partenaire de jeu, en révélatrice. L’humeur et la fonction première d’un lieu donnent le ton et le rythme à la vidéo. La bande sonore est celle de l’environnement du moment présent, auquel nous ajoutons en direct des voix et parfois des extraits radiophoniques choisis.
La danse s’invente au ras du bitume, humblement, à l’écoute de ce que le lieu appelle de gestes et exige d’accordage de tonus. La caméra est
attentive à donner à lire l’espace de ce lieu, ses énergies, ses directions, ses perspectives, son propre pouls. Les humain.es, passant.es et danseur.euses, participent et influent ce rythme.
Interstice #1 donne à regarder la danse de Céline Kerrec.
