Sur l’établi de JEANNE SIMONE
Que peut l’art ? Que peuvent le sensible, l’attention, le soin? Que peuvent la réflexion, l’altérité? Se tenir à côté, en deçà, sous, tout en dessous, des mouvements mortifères, crétins, mortels, immatures et dominateurs?
Résister par l’étrange, par l’enfantin, le sauvage et l’humain, par le mou, par l’ailleurs, par l’alter, l’inclusif, le rêve, par tout ce qui s’immisce et traverse : mauvaise herbe, gravité et pulse vitale.
C’est déjà difficile à vivre, ce tiraillement à s’enthousiasmer de ce qui se crée, de ce que l’on réussit à générer de vivant et de tendre, alors que le monde est à feu et à sang, que des peuples – encore, toujours, de nouveau- sont abandonnés à l’horreur, anéantis. Mais il faut aussi qu’ici, chez nos politiques, le sens et l’intelligence deviennent gros mots et qu’on laisse choir ce qu’il reste de bien commun. Il nous faut entendre s’épanouir des discours et des actes de plus en plus répressifs, populistes, tellement tristes, repliés et vides.
Tout contre ce monde qui se rétrécit et fait vraiment peur, nous avons créé Nos lieues, une pièce qui donne à vivre l’inconscient onirique d’un espace quotidien. La Traverse, sublime et dérisoire marche silencieuse au travers de la ville. On en est très émues, tant c’est puissant de s’offrir le Temps, de le respirer ensemble, sur un sol commun
(voir Sol commun est paysage, pour une approche politique des milieux, de Catherine Grout – éd. PUG – où Catherine s’appuie entre autres sur son expérience de spectatrice de Jeanne Simone).
Nous avons créé Animal travail, ou comment l’observer sans faire de bruit. On l’apprivoise encore, tellement il nous surprend d’être si… Il vibre entre différents feuillets, comme on souffle entre deux brins d’herbe en plein été. Il vibre des mots d’Antoine Mouton, des présences délicates de ses interprètes, des sons d’Anne-Julie Rollet et d’Emilie Mousset, des oreilles tendres de ses sonorisateurs.
On part sur les routes pour propager du commun, du ensemble, de l’Entre et de l’Avec. Nous n’avons pas peur de nos émotions fortes.
A venir

jeudi 7 et vendredi 8 août
animal travail
ou comment l’observer sans faire de bruit
Fest’Arts – Le Liburnia, Libourne (33)
du 21 au 23 août
animal travail
ou comment l’observer sans faire de bruit
Festival d’Aurillac (In) – Eclat, Cnarep, Aurillac (15)
les (dé)formations professionnelles EN 2025 – 2026

du 24 novembre au 5 décembre 2025 à Bordeaux
corps – espace – temps
Pour une dramaturgie de l’entre
(dé)formation professionnelle en salle dirigée par Laure TERRIER et Céline KERREC
> candidatures (CV + lettre de motivation) jusqu’au 5 octobre 2025 par email à contact@jeannesimone.com
Deux autres (dé)formations seront proposées au 1er semestre 2026, du 12 au 16 janvier et du 23 au 28 mars 2026.
Il y sera question d’écriture, de poésie, de corps, d’espace public…
Programmes détaillés début septembre !
créations et spectacles en diffusion
