« J’ai donné à lire des lieux pour révéler les possibles libertés que nous pouvons collectivement (ré)inventer, j’ai ensuite mis en relation des corps et des lieux pour parler de l’extime des uns et de l’organicité des lieux.
Maintenant, j’ai besoin d’isoler les corps de l’environnement urbain et d’observer ce qu’il reste de cette Polis dans chaque pore de la peau, de comment l’extérieur influe sur nos structures internes, de tester les relations entre corps social, corps politique, corps sensuel et performatif.
J’ai besoin de m’extraire – un temps – de l’espace public, pour le faire advenir au plateau, en sous-texte, qu’il donne de l’épaisseur à l’air, qu’on entende bruisser le bruit du monde depuis la salle, non pas sonorement, mais dans nos postures d’hommes et de femmes au plateau, dans les mots dits, dans notre façon d’appréhender le lieu et le rapport au public.
Aujourd’hui, CE QUI S’APPELLE ENCORE PEAU me raconte une histoire de membrane tissulaire, de groupe, de plis et de traces, de micropolitique, de graisse et de poils, de corps social, d’organicité, de résistance et d’élasticité.»
Laure TERRIER, chorégraphe